Sur Les Traces D'un Nomade 1


Sur Les Traces D'un Nomade 1

Abdou Elaidi

SUR LES TRACES D'UN NOMADE

Suivre pas à pas, un homme èrrant , sur une terre, aride, où il cherche, accompagne son troupeau de caprins une nourriture terrestre, de l'herbe fraîchement arrosé, par une clémence, du créateur, Allah , après la prière, de ses Abides ( عباده )، la pluie, tombant du haut, sur les têtes enturbants, chauves sans chêches, poils, blancs ou noirs, d'origines.
C'est le destin d'un homme, comme tant d'autres qui ont traversé la mer, quittant , leur terre natale, pour diverses raisons . Lui, (moi-l'autre ), avait, son originalité : il était algérien, de surcroît nomade.
Un homme libre, dans ses déplacements, il n'a connu aucune frontières avant la guerre, ni d'obstacles naturels : dunes de sable au Sud, et hautes montagnes au Nord.

Sans visa ni passeport, il vaguait toute sa jeunesse, parmi les siens. Son guide, le ciel étoilé, tel un boussole, lui indiquant la direction, chemin vers l'amour. De sa mère la terre-aride, une nourriture, racines et quelques autres plantes, des gouttelettes d'eau, abreuvent sa soif d'homme solitaire. La voix de son souffle, entonner des poèmes, chantés à sa bien aimée, la nuit-Leïla, image de Abla, lui dans le rôle de Antar, la poésie arabe, pure merveille, des temps anciens.

Aucun homme, avant le grand Sage SaliM Saif Alkhartoumi n'avait prédit La destiné de la grande tribu des Ouled N'Har. Connus pour leurs déplacements sur ce théâtre, herbier tendu par les troupeaux de moutons, chevaux, et Dromadaires robustes. Les N'Har et ses enfants, connu pour leurs déplacements nocturnes, ils ne demeuraient sur le même lieu qu'une seule journée, afin de préserver herbes et eaux, indispensables à la survie de tout être vivant sur l'immensité du plateaux, au nord-Afrique. Là, la raison pour laquelle on les nommé ,« les enfants d'un jour ».

Cette tribu avait quitté l'immense désert de l'Arabie et ses montagnes de sable, ses caravanes de pèlerins vêtus de blanc de tête aux pieds, ses milliers de chameaux et dromadaires chargés de marchandises dorées, venant de tout les horizons. Ils étaient guidés par de grands commerçants voyageurs d'Asie , d'Afrique, d'Europe et des îles lointaines.

Ces croisements de caravanes donnaient naissent à des marchés de grandes villes d'antan.

Avant l'installation de ce grand souk, la Mecque, baignait dans un silence habituel, seul l'appel du Muezzin et les pas précipités des prieurs le rompaient quelques instants. Une fois installés ces hommes de Terre entière dévoilaient leurs marchandises. Les étoffes de soie, bleus, rouges, oranges, vertes, noires et jaunes, d'autres couleurs tamiser la lumière du soleil. Les épices disposées en pyramide parfaite : cannelle, cumin, noix de muscade, gingembre , safran, et paprika rouge-sang excitaient narines et invitaient à s'assoir à table. Des artisanales aux mains habiles façonnaient les plus beaux bijoux d'argent, d'or ornés de pierres précieuses dans toutes les langes : arbre, perse, turque, et chinois même; « Thé à la menthe !.. Thé au jasmin !... Thé à l'orange !...». Les verres de thé se vidait et se remplissaient.

Cheikh Saïf Salim croisa celui des nomades. Le grand Saïf revenait chez lui, après avoir accompli son cinquième pilier de l'Islam.
Les Ouled-N'hr, d'un jour, accompagnèrent le.départ, du vieux sage, et s'installent sur sa chamelle, qui allaitant son Hachi, se baissant sur les genoux,pour faciliter, la monté de l'invité d'honneur, sous tentes, habitat -douce, des gens d'autrefois.
Salim-Cheikh, se retourna pour remercier une dernière fois et prononça ces paroles :

« Vos déplacements sont justes, mais quand vos montures seront usées, l'ennemi viendra du Nord, alors que vous lui donnez le dos. Vos enfants traverseront la mer et échoueront dans ses bras ».
Une voix stridente de femme déchira le silence, dans un chant ancien ; elle pleurait son fils :

"' de mon sien, tu as goûté le miel
de ma voix, tu as trouvé le sommeil
de mes mains, tu as saisi ta chance
de ma peau, tu as connu le musc
de mes yeux, tu as trouvé la force ".

Une odeur de poudre de canon envahi l'atmosphère, chassant le mélange de senteurs d'armoise, de thym et d'alfa qui régnait habituellement.
....

a suivre.
© Abdou Elaidi
Pour Cheikh Hakmi
Jil Mhan
Abdelkader Bentayeb
Amine Elaidi
Ahmed Dadsi
Et tout les habitants de : Aïn Beni Mathar, (ex Berguent ).

Cette nouvelle, fait partie d'un recueil, intitulé :
« Le Silence des Braves »
Photos :
Ras Al Aïn : ( راس العين ) Berguent.
Elaïdi Ahmed: ( drapeau algérien à la main ), avant l'indépendance.
Re. Berguent, autrefois.
Abdou Elaïdi et Cheikh, ould Tata Elkhaouania, intégré dans ma famille.
Oude La3sale ( rivière du miel ).

À la rencontre d'aujourd'hui : Tama Zbair
La Beauté Sacrée de l'Andalousie.

Sur Les Traces D'un Nomade 1

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